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Devenir une entreprise éco-responsable : de quoi parle-t-on ?

On dit d’une entreprise qu’elle est écoresponsable lorsqu’elle intègre les impacts environnementaux de ses activités à ses critères de décision globaux, dans l’objectif de rendre l’ensemble de ses process plus durables. La politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) donne le diapason de cet engagement : elle intègre l’information et la formation des salariés sur ces sujets et précise d’autres leviers d’action qui peuvent concerner la conception des produits, la politique d’achats, la logistique et les transports.

Pourquoi devenir une entreprise éco-responsable ?

Devenir éco-responsable revêt pour les entreprises des enjeux multiples. Aux questions d’éthique environnementale et d’efficacité commerciale s’ajoutent des contraintes réglementaires qui se multiplient autour de la RSE, pour concerner de plus en plus de structures. Comment et pourquoi devenir une entreprise durable aujourd’hui ?

Les avantages de la responsabilité environnementale pour les entreprises

L’éthique environnementale d’une entreprise est désormais scrutée par les consommateurs, de plus en plus attentifs aux conditions de production des biens qu’ils achètent, mais aussi à leur durabilité et à leur recyclabilité. Elle est donc liée de près à ses performances commerciales, c’est-à-dire sa capacité à acquérir de nouveaux clients et à les fidéliser.

L’éco-responsabilité est également pour une entreprise un efficace levier d’amélioration de la compétitivité. Elle lui permet en effet d’optimiser ses consommations d’énergie, dans un contexte de crise énergétique marqué par une augmentation permanente des prix. Elle lui permet aussi d’optimiser son recours aux matières premières, dans une double démarche de préservation des ressources et de maîtrise des dépenses.

De nombreuses actions environnementales sont ainsi très rentables pour les entreprises, qu’il s’agisse d’améliorer la gestion des déchets, de gérer les consommations d’énergie, d’optimiser les transports au sein de l’entreprise ou de repenser les process de production.

Trois personnes sont réunis autour d'une table et l'une tient une pancarte avec l'illustration d'une ampoule dessus.

Des pressions externes et internes vers plus d’éco-responsabilité

Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à des pressions écologiques externes, notamment réglementaires, ainsi qu’à des pressions en interne, issues des attentes des parties prenantes.

Dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe, les pays de l’Union ont ratifié un ensemble de propositions visant à promouvoir les produits durables et les modèles d’entreprises circulaires. De nouvelles exigences voient le jour en matière d’écoconception, dans la perspective d’atteindre en Europe la neutralité climatique.

En France, plusieurs secteurs d’activités sont ainsi concernés par le déploiement de nouvelles lois et de nouveaux dispositifs :

  • La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) qui implique l’interdiction de destruction des invendus alimentaires, la fin des plastiques à usage unique, le calcul des émissions CO2 des acteurs du numérique et de la téléphonie, la création de nouvelles filières de REP (responsabilité élargie des producteurs).
  • Le passage, dans le secteur du bâtiment, d’une réglementation thermique à une réglementation environnementale plus ambitieuse, avec la RE2020.
  • Des dispositions spécifiques au secteur des transports, avec des pénalités fiscales portant sur le poids des véhicules de tourisme et sur les émissions de CO2 des véhicules.

Parallèlement à ces contraintes d’ordre légal, les entreprises sont également confrontées à la pression de la compétitivité environnementale. Alors que la question du changement climatique devient centrale pour nos sociétés, l’intégration des problématiques environnementales dans la stratégie globale de l’entreprise devient un important levier de création de valeur et donc un avantage concurrentiel certain, tant vis-à-vis des clients que des salariés et des partenaires.


Quelles conséquences pour les entreprises qui n’adoptent pas des pratiques éco-responsables ?

À mesure que les attentes des consommateurs s’affirment en matière d’éco-responsabilité et que les contraintes réglementaires se resserrent sur les différents secteurs, la réduction de l’impact environnemental devient indispensable à la croissance même des entreprises et à la pérennité de leurs activités. Pour rester compétitives dans une société en pleine transition, les entreprises doivent adopter des pratiques durables. À défaut, elles mettent en jeu leur réputation, leurs parts de marché et leur attractivité sur le marché du travail. Elles s’exposent également à des sanctions financières, notamment en cas d’allégation environnementale trompeuse ou de manquement à l’obligation de reporting extra-financier.

Les étapes à suivre pour devenir une entreprise éco-responsable

Les questions de responsabilité environnementale interviennent à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Pour devenir une entreprise éco-responsable, il est donc essentiel de mettre en place une stratégie solide, qui implique tous les acteurs de la structure et ses parties prenantes.

 

 

 

Un personnage tient dans sa main un crayon et s'apprête à cocher différentes cases sur sa feuille de route.

Évaluation de l’impact environnemental de l’entreprise

Toute démarche structurée pour réduire l’impact des activités d’une entreprise doit passer par une phase d’évaluation environnementale. Cette évaluation peut concerner un produit, un service, un site de production, ou l’ensemble d’une organisation.

Des outils existent pour mesurer et analyser l’impact environnemental des activités, produits et projets de manière structurée et quantifiable. Pour l’évaluation environnementale des produits, l’outil le plus abouti est celui de l’analyse de cycle de vie (ACV), grâce auquel il est possible de mesurer l’impact d’un produit depuis l’extraction des ressources en matières premières jusqu’à son traitement comme déchet. Les études d’ACV suivent la méthodologie précisée par la série de normes ISO 14040.

L’évaluation environnementale des organisations, quant à elle, peut se baser sur deux références principales :

  • La norme ISO 14031 qui fournit aux entreprises les indicateurs clés pour mesurer, effectuer le suivi et communiquer leurs performances environnementales.
  • La méthode OEF (organisation Environmental Footprint) établie par la Commission européenne à partir des normes ISO 14064 et 14069, qui prend en compte tous les produits et services de l’entreprise, sur l’ensemble de leur cycle de vie et l’ensemble des impacts environnementaux possibles.

Établissement d’un plan d’action pour réduire l’impact environnemental de l’entreprise

L’évaluation va permettre de dégager une stratégie globale de réduction de l’impact environnemental de l’entreprise. L’identification des impacts a pu révéler la nécessité de mettre en place des actions diverses : optimiser la mobilité des employés et les transports de marchandises, améliorer la gestion des déchets, se tourner vers des matières premières recyclées (MPR), mettre en place un système de management de l’énergie, se tourner vers des fournisseurs plus responsables, etc. Le plus haut niveau d’éco-responsabilité pour une entreprise implique d’adopter une démarche globale et structurée, pour agir simultanément et de manière cohérente sur l’ensemble des impacts environnementaux des produits et activités. L’ADEME accompagne les entreprises dans l’adoption d’un système de management environnemental certifiable ISO 14001.

Sensibilisation et formation des employés aux pratiques éco-responsables

L’implication des salariés est un facteur majeur de réussite pour une entreprise qui souhaite devenir éco-responsable. Elle nécessite le soutien des différents responsables hiérarchiques. Elle passe nécessairement par le dialogue en amont des décisions, c’est-à-dire dès l’étape de l’évaluation environnementale. Intégrer le personnel au diagnostic permet de recueillir leur expérience et leur connaissance des processus à optimiser. Placer les salariés au cœur des démarches vers l’éco-responsabilité consiste à les questionner, à être à l’écoute de leurs pistes d’amélioration, à les informer des décisions et à les intégrer à leur mise en œuvre. L’adhésion des salariés facilitera l’adoption de nouvelles pratiques, plus vertueuses.

Mise en place de politiques et de pratiques de gestion écologiques

Élaborer une politique environnementale claire permet de définir des objectifs et de mettre en place des actions concrètes avec une vision à court terme, moyen terme et long terme. L’adoption de bonnes pratiques en matière d’écologie concerne tout le fonctionnement quotidien de l’entreprise :

  • Utilisation des équipements et des fournitures, notamment du papier
  • Gestion optimisée des déchets
  • Choix des produits d’entretien
  • Restauration collective responsable
  • Choix raisonnés d’implantation des sites d’activités
  • Accords avec les fournisseurs
  • Information des consommateurs pour une bonne utilisation du produit et consignes de tri à la fin de son cycle de vie
  • Instauration d’une comptabilité environnementale
  • Investissement dans des équipements performants

Surveillance et évaluation des progrès accomplis

Une démarche structurée vers l’éco-responsabilité implique nécessairement un suivi des progrès réalisés au regard des impacts quantifiés lors de l’étape d’évaluation et des objectifs préalablement fixés. Les normes ISO et autres outils évoqués précédemment fournissent des référentiels pour cette opération de suivi. Les certifications ont par ailleurs une validité limitée dans le temps (généralement 3 ans), ce qui permet une réévaluation des impacts environnementaux des activités et produits de l’entreprise. La RSE elle-même, levier pour devenir une entreprise éco-responsable, ne se conçoit qu’en termes de progrès : démarche de changement, elle passe par des engagements et autant d’objectifs à terme et intermédiaires. Suivre les résultats de la démarche RSE permet d’identifier les points forts sur lesquels communiquer et qui peuvent être valorisés auprès des parties prenantes, mais aussi de repérer précocement les faiblesses sur lesquelles travailler pour améliorer la démarche écologique de l’entreprise.

La certification éco-responsable

Les labels et certifications sont l’un des moyens, pour une entreprise, de communiquer sur ses démarches en matière de développement durable et de faire valoir son éco-responsabilité auprès de ses clients et partenaires.

 

Les avantages de la certification éco-responsable pour les entreprises

Indicateur de qualité environnementale pour les clients, la certification écoresponsable peut être intégrée à la stratégie commerciale d’une entreprise et à sa communication. Les démarches qui permettent l’obtention du label apportent en elles-mêmes des bénéfices à l’entreprise : conformité réglementaire, réduction des dépenses, cohésion et implication du personnel. L’attractivité de l’entreprise est accrue lorsque l’organisme accréditeur jouit lui-même d’une importante notoriété. Il est donc essentiel de se tourner vers des labels reconnus au niveau national ou international, qui offrent une garantie sérieuse aux consommateurs et aux partenaires.

 

 

Illustration du logo recyclage en vert avec les 3 flèches qui se rejoignent.

Les différents types de certification éco-responsable disponibles

Il existe de nombreux labels environnementaux que les entreprises peuvent faire valoir afin de communiquer sur leur éco-responsabilité. Les certifications peuvent être de portée générale ou réservées à un secteur professionnel. Elles peuvent aussi s’appliquer en particulier à certains produits, services ou activités.

  • L’écolabel européen

Seul label environnemental qui peut être utilisé dans tous les pays de l’UE, l’écolabel européen permet aux entreprises engagées dans une démarche d’économie circulaire et de management environnemental de se démarquer. Il concerne plusieurs secteurs en couvrant une large gamme de produits et de services. En 2023, près de 12 000 produits français sont labellisés, et environ 89 000 sur l’ensemble de l’UE.

  • La certification RGE

En vigueur depuis 2011, la certification « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE) offre aux entreprises du bâtiment l’occasion d’améliorer leur visibilité sur le marché en plein essor de la rénovation énergétique. Les aides et dispositifs de l’État soutenant les travaux de rénovation énergétique (primes, prêts à taux zéro, TVA réduite, etc.) sont soumis à la réalisation du chantier par une entreprise certifiée RGE.

  • La charte Objectif CO2

Le dispositif national Objectif CO2 propose aux entreprises du secteur des transports routiers un référentiel global permettant une réduction des émissions de GES, autour des 4 axes : véhicule, carburant, conducteur, management/organisation. Les entreprises s’engagent autour d’une charte qui fixe les modalités du diagnostic, les objectifs visés et les progrès réalisés. Le label Objectif CO2 complète la charte afin de valoriser les entreprises les plus performantes.

  • Reconnaissance de qualité des bureaux d’études

En dehors de la charte RGE qui concerne l’ensemble des professionnels de la maîtrise d’œuvre, les bureaux d’études de différents secteurs peuvent s’appuyer sur d’autres dispositifs de reconnaissance de la qualité de leurs prestations au regard de critères environnementaux. On peut ainsi citer les qualifications OPQIBI concernant l’énergie dans l’industrie (qualification 1717), l’énergie et le CO2 dans les transports (0607), ou encore les gaz à effet de serre (0605 et 0606).

Dans un contexte de mondialisation des échanges, l’urgence climatique et les successives crises économiques et sanitaires ont exacerbé la prise de conscience des consommateurs des liens qui existent entre la consommation et les enjeux environnementaux. De nouvelles attentes ont durablement émergé, qui privilégient aujourd’hui un équilibre entre qualité de vie et modes de consommation durables. Dans ce contexte de transition écologique, les entreprises doivent désormais répondre par leurs process à ces nouvelles attentes : de nouveaux modes de production pour un nouveau mode de vie. Il ne s’agit plus seulement de tirer de l’éco-responsabilité un avantage concurrentiel, mais de survivre économiquement dans un monde où la responsabilité sociétale et environnementale fait désormais partie des règles.